Publié dans Société

Transport urbain - Les frais des taxis-be à 800 ariary dès le 1er août !

Publié le lundi, 24 juillet 2023



Bouleversements dans les transports en commun à Antananarivo. L'Union des coopératives de transport urbain  (UCTU) vient d’annoncer hier que le frais des taxis-be sera revu à la hausse dès le mardi 1er août. L’UCTU  a indiqué que désormais, il faudra débourser 800 ariary pour une course.
« Nous ne négocierons plus, cette décision est irrévocable », ont indiqué les membres de ces coopératives de transport. Parmi les raisons évoquées figurent le coût des pièces de rechange qui ne cesse d’augmenter. Les vendeurs font ce qu’ils veulent et il n’y a pas de prix fixe. Par ailleurs, le prix du gazole n’a plus connu aucune baisse. Ils ont avancé également que ce n’est qu’une suite de la hausse prévue en 2022 qui reflète la réalité à Madagascar. A cette époque, « à la demande du Président de la République, nous n’avons appliqué qu’une hausse de 100 ariary ».
« Nos véhicules sont en piteux état. Et si cela continue, on ne pourra pas assurer notre travail correctement. Le mauvais état des routes de ces dernières années n’a pas non plus arrangé notre cas. On a vu récemment des taxis-be qui ont fait des accidents à cause d’un dysfonctionnement au niveau du système de freinage. Beaucoup de véhicules ne sont plus aptes lors de la visite technique, car leurs propriétaires n’ont pas les moyens d’acheter des pièces détachées neuves », explique un chauffeur de bus de la ligne 119.
Néanmoins, cette décision d’augmenter les frais de transport a été très mal vue par les consommateurs. Ces derniers estiment qu’au vu de la prestation des taxis-be dans la Capitale, une baisse des frais serait plutôt honnête qu’une hausse. En outre, les consommateurs n’ont pas leur mot à dire dans ce « diktat » de l’UCTU.
Voitures ne respectant aucune norme de sécurité, sièges en bois, pas de vitre, portes qui tombent, pannes fréquentes, tels sont le lot quotidien des usagers. « Si l’on recense le nombre de plaintes qu’on peut déposer chaque jour, ce serait le double du nombre total des taxis-be exerçant dans la ville d’Antananarivo. Le non respect du cahier des charges et des clients sont légions dans ce secteur », a indiqué un usager.
Si certains soutiennent que la hausse des frais est justifiée, vu le coût de la vie qui ne cesse d’augmenter, d’autres y voient simplement une occasion pour avoir plus de bénéfices au détriment des passagers.
Avec cette nouvelle hausse des frais de transport, la semaine prochaine risque d’être très chaude. Les usagers ont affirmé également qu’ils attendent de pied ferme les taxis-be, ce mardi 1er août.
On attend la réaction au niveau de l’Agence des transports terrestres (ATT) et du ministère des Transports qui n’ont pas encore émis leurs avis sur cette hausse à 800 ariary. On espère  qu’une issue favorable serait trouvée d’ici là.
Nikki Razaf

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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